


Crédit photo : Gilbert Manca
Mai au rucher : un mois décisif pour vos colonies !
Le printemps bat son plein, les floraisons s’enchaînent, et l’activité dans les ruches est à son comble. En mai, l’apiculteur doit être présent, observateur et réactif pour accompagner ses colonies au mieux. Voici les points-clés à ne pas manquer :
1. L’essaimage, reproduction naturelle de l'espèce
Mai, c’est la haute saison des essaimages !
• Surveillez les cellules royales lors des visites.
• Constituez des essaims à partir des colonies les plus populeuses.
• Offrez de l’espace : étendez le corps de ruche et posez des hausses.
2. Place au développement
Les colonies explosent littéralement. Assurez un bon équilibre entre couvain ouvert et operculé, pollen et nectar.
• Donnez de la place à la reine pour pondre.
• Ajoutez des hausses dès que les cadres sont bâtis et bien occupés.
3. Vigilance sanitaire
Surveillez vos colonies. En cas de trouble ou de mortalité, faites un signalement à l'OMAA.
• Soyez attentif aux signes d'anomalie du couvain (loques ou viroses).
• Relevez les chutes naturelles de varroas pour anticiper la lutte si besoin.
4. Suivi des miellées
Colza, acacia, fruitiers : la nature est généreuse, mais capricieuse.
Un œil sur la météo, un autre sur les hausses et les réserves !
Astuce : peser régulièrement les ruches permet un bon suivi du remplissage.
En résumé : Mai est un mois où tout s’accélère. Un bon suivi maintenant, c’est une récolte optimisée demain… et des colonies en pleine forme pour l’été !
Crédit photo : Gilbert Manca

Crédit photo : François Duchemin - Avully Canton de Genève
L’insertion de cadres à mâles : une méthode biotechnique de lutte contre Varroa destructor
La lutte contre Varroa destructor repose sur une combinaison de pratiques sanitaires, parmi lesquelles le piégeage dans le couvain de mâles, est considérée comme une méthode efficace, respectueuse de l’environnement, et compatible avec l’apiculture biologique.
Principe de la méthode
Le varroa présente une préférence pour le couvain de mâles. En insérant un cadre dédié à la production de mâles dans la ruche, l’apiculteur peut créer un piège à varroas.
Mise en œuvre pratique
• Choix du cadre : Utiliser un cadre à jambage ou un cadre avec des amorces de cire uniquement, sans feuille de cire gaufrée ou un cadre de hausse. Cela encourage les abeilles à bâtir naturellement des cellules de mâles, plus grandes que celles des ouvrières.
• Période d’insertion : Les cadres à mâles sont généralement insérés au printemps, période propice à la construction de cire et au développement du couvain.
• Positionnement : Placer le cadre en bordure du nid à couvain, où les abeilles auront tendance à bâtir rapidement.
• Suivi : Dès que la majorité des cellules de mâles sont operculées (environ 9 jours après la ponte), le cadre peut être retiré, fondu au cérificateur solaire par exemple, on peut alors récupérer de la cire d'excellente qualité.
Ce cadre doit toujours être retiré avant l’émergence des mâles, sans quoi on favorise l’élevage des varroas !
Avantages
• Réduction de la pression parasitaire sans traitement chimique.
• Préservation de la cire et du couvain d’ouvrières.
• Compatible avec l’apiculture biologique.
• Facile à mettre en œuvre avec peu de matériel.

Crédit photo : Antoine Adam. Ensemble des varroas récupérés lors des tests d’efficacité 2024 – Protocole Apitraz
Appel à candidatures – Tests d’efficacité des traitements contre Varroa destructor (2025)
Dans le cadre de son programme d’évaluation des traitements contre Varroa destructor, la FNOSAD-LSA lance un appel à candidatures auprès des apiculteurs souhaitant participer aux tests d’efficacité en 2025.
Cette année, les traitements suivants seront étudiés :
• APIVAR
• CALISTRIP BIOX
• CALISTRIP BIOX lors d’un encagement
• FORMICPRO (application en 2 temps)
Les apiculteurs devront s’engager à respecter les modalités détaillées dans les protocoles établis par la Fnosad-LSA : choix des colonies, application des médicaments, comptages selon le calendrier fourni, et collecte des données nécessaires à l’analyse des résultats.
L’analyse des données recueillies fera l’objet d’un article qui sera publié dans la revue La Santé de l’Abeille et mis en accès libre sur son site afin de partager les résultats avec l’ensemble de la filière apicole et d’améliorer les stratégies de lutte contre Varroa destructor.
Pour vous inscrire ou obtenir plus d’informations, merci de compléter le questionnaire en ligne en cliquant ici.
FNOSAD-LSA - association loi 1901 reconnue d'intérêt général
103 avenue du Général De Gaulle - 88300 Neufchateau